Cette résidence permettra un travail en profondeur autour des 4 axes fondamentaux de Playing With Machines :

 

– La fabrication : l’artiste poursuivant le développement de ses machines tant dans une optique esthétique (travail du bois, enrichissement du design) que mécanique (implémentation de micros, création d’un clavier spécifique…)

– La recherche acoustique : se traduisant par des tests approfondis permettant d’ajuster les choix de micros, de modes de jeu et de prises de sons.

– La composition musicale : incarne la majeure partie du travail de groupe impliquant les musiciens ajustés au projet  (composition, répétition, phase de préproduction, enregistrement d’un morceau et mixage)

– La prise d’images : l’Atrium du Château Éphémère offrant une scénographie idéale dans l’optique de produire une vidéo promotionnelle du projet.

 

 

L’ère des machines…

Les robots et, par là même, ceux d’Ork.1, nous renvoient systématiquement à l’image de la machine pensante. Il est vrai que les machines se perfectionnent rapidement, ce qui laisse à penser qu’un jour elles auront conscience d’elles-mêmes. Mais si la machine physique inspire facilement une forme d’empathie chez l’homme, c’est souvent sans tenir compte des algorithmes qui la contrôlent. Les mouvements du robot ne sont que la manifestation de la donnée informatique sous-jacente, qui, si elle est suffisamment complexe, pourrait amener à son éveil, ce dont nous sommes encore très loin…

Paradoxalement à la peur que nous ressentons vis-à-vis des machines nous n’hésitons pas à profiter de l’aide qu’elles nous apportent quotidiennement, grâce à l’assistanat des robots ménagers ou des objets connectés par exemple. Face à ce comportement contradictoire, qu’attendons-nous réellement d’elles? C’est dans ce contexte que Playing With Machines propose un dialogue musical et poétique entre l’homme et les robots, une trêve, une collaboration sans concurrence, avec pour seul but : jouer ensemble une musique personnelle.

De simples instruments de musique…

Abstraction faite de cette réflexion à propos des machines, on peut percevoir les instruments d’Ork.1 comme de simples outils servant à produire des sons. Outre l’aspect innovant de ces instruments de musique, ne sont-ils pas autant machines que la boîte à rythmes ou le séquenceur, dont la source sonore diffère mais dont le principe est finalement similaire ? Ne sont-ils pas autant électroniques que le synthétiseur ?

Un véritable enjeu musical se joue donc avec ce concert-performance : introduire de nouveaux instruments au sein d’une formation dite de musique actuelle et ainsi proposer de nouveaux modes d’interaction musicale grâce à des instruments hybrides, semi-acoustique, semi-numérique. En effet, le contrôle numérique d’instruments acoustiques permet d’obtenir la chaleur d’un son non simulé tout en possédant l’implacable métronomie de l’électronique ainsi que la flexibilité et la multiplicité des modes de jeux.