Pour Alexis Paul, cette résidence a pour objet son travail à l’orgue de Barbarie et notamment une collaboration avec la Kanouniste Christine Zayed. Il recevra également durant son séjour la danseuse Nadia Vadori-Gauthier pour son projet « une minute de danse par jour« .

 

 

Saudaá Group est un projet de création à l’orgue de barbarie mené depuis 2014 par le musicien Alexis Paul. Translittération de l’arabe , qui exprime une forme de mélancolie proche de la Saudade, ce projet est dédié aux liens fondamentaux entre musique, oralité, nature et poésie. Il mêle arts sonores, improvisations, approches transversale et relationnelle de la musique. Au cœur de cette proposition où traditions et nouvelles écritures cohabitent, l’orgue est entièrement revisité, de son répertoire à ses dimensions sociales et symboliques. De cet élan, naissent des textures sonores puissantes, répétitives, auxquelles s’ajoutent de temps à autres des mélodies, des sources électroacoustiques, des musiciens invités ou même des réflexions sur l’itinérance. Il tend, en s’inspirant du patrimoine populaire de l’orgue des rues, à le renouveler complètement et se positionne quelque part aux frontières de l’ethnopoétique.

 

Alexis Paul est un musicien, compositeur populaire et acteur culturel français né aux Sables d’Olonne en 1987, dont le premier professeur fut le trompettiste de jazz Érik Truffaz.

S’il relève de contextes variés, son travail est déterminé par une forme homogène d’intention poétique. En dehors de tout cadre académique, il a fondé les groupes Belle Arché Lou, Saudaá Group et travaillé au lancement de projets culturels d’envergure comme le Château Ephémère ou le festival Humanist sk. Il a collaboré dans le monde entier avec de nombreux artistes allant de la chanson à l’art sonore, tels que Mourad Belouadi (Maroc), Fujita Yosuke (Jp), Benoît Pioulard (Usa) ou Alma Forrer (Fr).

 

En 2016, il a passé l’année en solitaire pour un projet de création à l’orgue de barbarie, interrogeant dans plus de 10 pays la matière poétique qui relie la musique à son environnement. Ses travaux portent plus particulièrement sur la musique comme « outil » célébrant la conscience, sur la solitude et la mélancolie comme forces puissantes d’interactions et de médiation. Il s’intéresse à l’écriture, aux collages, à l’ethnopoétique, à l’action culturelle et compose aussi pour le cinéma ou le documentaire. Depuis 2017, il assure la programmation du Salon Volant au Louxor et pilote le Groupe du Crêt de La Neige, un réseau mondial de sentinelles culturelles.