Amélie Samson place au centre de sa pratique la co-création dans un réseau qui se compose aussi bien d’entités humaines que non-humaines comme les machines. Très tournée vers le numérique, elle développe des projets qui lui permettent de questionner et contester la manière dont les technologies entrent dans nos vies et les limites qu’elles imposent. Pourtant, ses projets démontrent aussi que les possibilités du monde virtuel ouvrent de nouveaux champs d’expérimentation. À travers l’utilisation de techniques traditionnelles (dessin, céramique) et contemporaines (électronique, fabrication assistée par ordinateur), elle dresse un pont entre analogique et numérique, tout en interrogeant les interactions homme-machine.

 

Son projet : Parasites 

 

Notre attention est un bien précieux et limité soumis à une concurrence croissante de la part des stimuli médiatiques et numériques. Les sons, comme les clics d’un clavier, les multiples notifications et sonneries de téléphones ou encore le bruit d’un ventilateur qui refroidit un ordinateur participent à cette saturation.
Comment créer une incarnation physique de ce bruit de fond invisible qui nous suit en permanence dans nos déambulations, que ce soit sur le web ou dans le monde tangible ?

 

Dans la lignée des nombreuses œuvres de fiction utilisant le parallèle vivant / numérique, l’installation Parasites cherche à matérialiser ces sons sous forme de créatures que l’on croirait vivantes, qui inspirent le dégoût, créent le malaise. Des créatures organiques qui respirent, se gonflent et se nourrissent des bruits de l’ère numérique. Ces créatures sont générées à partir d’enregistrements sonores de notre quotidien, puis mises en scène et activées grâce à des pompes, parasitant des appareils abandonnés.

 

Amélie est également co-fondatrice du collectif d’artistes « Kaïros » depuis 2021 avec lequel elle développe un travail plastique autour des paradoxes que provoque la conception numérique.

 

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