L’adaptation de la nouvelle L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde est un magnifique terrain de jeu pour un compositeur et un metteur en scène. Plus que la violence, la bestialité de Hyde, Christine Montalbetti l’auteure, explore l’éclatement du moi de Jekyll. Tout se joue peut-être dans l’adresse : Jekyll face aux autres, face au public, se raconte. Et peut-être le silence de ce public est-il le moteur de la parole de Jekyll. Le public n’est pas un juge. Le public peut-être est un autre lui-même. Plus le public se tait, plus Jekyll parle. Plus Jekyll se dévoile, plus son moi éclate. Et tout se joue dans ce passage, du moi banal de l’homme de la rue « au petit théâtre de ce moi divisé » pour reprendre les mots de Montalbetti. De l’homme sur scène au public qui lui fait face et qui l’observe. Les voix surgissent des profondeurs de l’être, et où on ne sait plus très bien qui parle et d’où ça parle. Le traitement musical fera suite aux recherches du CIRM de Nice, permettant de faire surgir la voix de Hyde de nombreux corps – y compris de celui des violons.

Durant 4 jours, le quatuor à cordes viendra répéter au Château mais également enregistrer en vue des représentations à venir.

Vous pourrez retrouver la compagnie Arcal pour découvrir le projet Le Cas Jekyll sur la scène du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines le Vendredi 9 novembre à partir de 20h30.

 

 

Créé en 1983 par Christian Gangneron, et dirigé depuis 2009 par Catherine Kollen, l’Arcal est une compagnie nationale de théâtre lyrique et musical qui a pour but de rendre l’opéra vivant et actuel pour tous nos contemporains, y compris ceux qui se pensent les plus éloignés de cet art, pour « rendre sensible » et être source de questionnement à soi-même et au monde.

 

L’Arcal travaille selon  4 axes complémentaires :

 

> La création de spectacles de théâtre lyrique et musical, combinant chaque année opéra de chambre (de 17 à 50 personnes en tournée) et formes légères hors-les-murs (de 2 à 5 personnes en tournée), avec un esprit gourmand de découverte qui s’est traduit depuis 33 ans par 63 productions, de Monteverdi à aujourd’hui, dont 20 partitions nouvelles commandées à des compositeurs et de nombreuses œuvres des 17e, 18e et 20e siècles redécouvertes ;

 

> La diffusion de ses spectacles en tournée, avec 60 à 80 représentations par saison (soit plus de 2 000 depuis sa fondation), dans des lieux très variés, touchant ainsi un large public (entre 13 000 et 25 000 spectateurs par saison) ;

 

> L’accompagnement de jeunes artistes des arts de la scène lyrique (chanteurs, metteurs en scène, écrivains, compositeurs, comédiens, marionnettistes, chefs d’orchestre, orchestres, vidéastes, scénographes…) par des actions de formation, d’insertion professionnelle, de rencontres, d’expérimentations, lors de résidences-laboratoires, de compagnonnage, et de prêt de salles de répétition ;

 

> L’accompagnement de nouveaux publics par des actions spécifiques de sensibilisation ou de pratique artistique, dans les écoles, collèges et lycées, les conservatoires, les quartiers en difficulté, les maisons de retraite, les prisons, les zones rurales, les hôpitaux… (pour un total de 600 heures et 3000 bénéficiaires par an), voire même avec des opéras chantés par des enfants (Brundibar en 2014 et 2015, A propos de Bottes en 2015, Désarmés en 2017).