Emmanuelle Raynaut
PANIQUE
Installation audiovisuelle
Emmanuelle Raynaut est lauréate de notre appel à candidature “Arts Numérique, Arts Sonore et Nouvelles Écritures” 2023-2024.
PANIQUE est un conte multi sensoriel qui interroge humainement et culturellement nos points de bascule. Dans un contexte post-traumatique, la pièce explore la possibilité de mettre le monde en récits et les leviers poétiques qui permettraient, en se reconnectant au cycle du vivant, d’échapper à la panique. PANIQUE est une performance spectaculaire avec interprètes, une création immersive, visuelle et sonore ; une pièce orale, polyphonique, dans laquelle les spectateurs deviennent performeurs et activateurs de la pièce.
La création s’écrit comme une fable écologique visuelle et sonore. Le public est invité à y éprouver collectivement la panique comme proposition performative de mise en récits propice à la fabrication d’imaginaires alternatifs.
PANIQUE pose une question : comment vivre à l’épreuve du trauma et résister à la panique ? Pour l’artiste, la réponse se trouve dans le collectif. La solidarité, l’ouverture à l’autre, la communication et l’être ensemble sont les conditions nécessaires pour fabriquer de nouveaux imaginaires et des futurs désirables. PANIQUE explore d’autres possibles : libératrices et transgressives, en relation à l’autre, à soi, au monde, dans une pensée et des pratiques ouvertes non-figées, non-cristallisées, non-binaires, queer, PANIQUE est une expérience de transformation. Les différents développements qui en découlent se posent comme une transition vers des futurs possibles, simultanément intimes et collectifs.
Lors de leur résidence au Château Ephémère l’artiste travaillera la relation dramaturgique entre création sonore et polyphonie des récits (voix interprètes), dans la perspective de l’écriture immersive de l’installation performance et de sa relation avec le public.
L’Arbre à sons se présente comme une sculpture polyphonique qui évoque les racines d’un arbre émergeant du plafond, sous lesquelles les spectateurs évolueront. Les racines sont équipées d’un système acoustique (speaker-en recherche). L’écoute est ici intime et physique ; elle résonne avec l’espace du dehors c’est à dire avec l’ensemble de l’espace de représentation (cf. : ingénierie acoustique). Ce dispositif est au cœur de la recherche et développement du projet : il engage chercheurs en acoustique, milieu de l’industrie et design spécifique incluant les contraintes spécifiques, et musiciens.
L’arbre à sons est un élément rhizomique, un modèle végétal du réseau de communication qui rend possible la diffusion de la panique et la contamination.
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EMMANUELLE RAYNAUT
Performeuse, metteuse en scène et artiste visuelle, Emmanuelle Raynaut fait des études d’histoire de l’art et de sociologie politique. Elle étudie également à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), et, à Turin, à l’école d’écriture chorégraphique de Gabriella Cerritelli et aux Beaux-Arts.
Ses projets comportent tous un volet recherche-création et son travail s’inscrit dans le champ hybride des nouvelles écritures. Les créations prennent formes dans des multi -espaces sensibles sous formes d’expériences immersives, d’environnements sonores et visuels, d’architectures perceptives : c’est à dire un ensemble résonnant de performances, de vidéos, de réalité virtuelle, d’édition, d’objets, compris comme des « familles d’œuvres ». La mémoire, la voix des femmes, la question de l’échelle et de la mutation sont au centre de son travail.