« J’ai toujours été fasciné par le bruit provoqué par l’ouverture d’un parapluie et le dépla- cement d’air qu’il provoque à cet instant. C’est un signal sonore très identifiable, univer- sel, reconnaissable les yeux fermés, produit par un mécanisme simple. Dans la rue, dès les premières gouttes de pluies, c’est un balai qui s’opère, la foule dégainant son para- pluie un par un. (….) Cet objet devient iconique dans plusieurs scènes de cinéma, (singin’ in the rain, les parapluies de Cherbourg…) où leur sonorité est mis précisément en scène dans ces comédies musicales. S’il est souvent un lieu d’abri pour amoureux transis, il est devenu récement un objet de protection contre l’identification numérique des manifestants Hong Kongais lors de la “révolution des parapluies” en 2014. Pour toutes ces raisons, j’ai souhaité convoqué dans cette installation une autre révolution, celle qui ethymologiquement consiste à l’écoulement d’une période de temps. Dans ces intervales, les sons des ouvertures deviennent des notes sur une ligne de compostion temporelle en boucle. Conjugués aux effets visuels des para- pluies qui se déploient, c’est un balai organique qui se jouera devant nous pour nous plonger dans une dimension hypnotique et contemplative. »
Association Fée d’Hiver