⭐ Julie EVERAERT
▸▸ Faviidae
▸▸▸ Installation biomimétique
Julie Everaert est lauréate de notre appel à projets « Arts numériques, art sonore & nouvelles écritures » 2023-2024.
Faviidae est un projet d’installation biomimétique, qui s’appuie sur une espèce en particulier : les Faviidae (famille de coraux scléractiniaires = coraux durs). Des petits coraux sont modélisés puis imprimés en 3D avec du fil PLA phosphorescent bleu, vert et violet (vraies couleurs du Faviidae). Ces impressions 3D de coraux prennent place sur un support destiné à la culture hydroponique. Ces coraux imprimés se chargeront toute la journée grâce à la lumière du soleil. A la tombée de la nuit, les spectateurs pourront admirer l’effet de phosphorescence.
Au-delà de mettre en avant cette capacité bien particulière de bioluminescence propre à cette espèce de corail, l’artiste souhaite souligner un aspect écologique : le blanchissement des coraux, qui est un phénomène de dépérissement des coraux. Il se traduit par une décoloration de l’animal (et du récif) en raison de la perte de pigmentation.
L’hydroponie est la culture de plantes réalisée sur un substrat neutre irrigué d’un courant qui apporte des sels minéraux et des nutriments essentiels à la plante. Le projet Faviidae présente une sorte de système hydroponique revisité qui donne vie à ces nouvelles formes de vie hybride de coraux artificiels via des signaux sonores. Elle viendra également travailler sur des captations de bruits de machines électroniques.
Une petite enceinte sera placée à l’intérieur de l’installation et des sons numérisés et modifiés, un peu robotisés, comme des cris, sortiront des coraux artificiels pour souligner le phénomène de dépérissement.
Julie Everaert
Dans la nature, les formes du vivant qui intéressent Julie Everaert sont celles de structure rhizomatique (algues, champignons, coraux, plantes…). Le développement du vivant (naissance, reproduction, multiplication, prolifération) possède une organisation singulière qu’elle souhaite mettre en avant en exploitant le potentiel de certaines capacités biologiques, propres à chaque espèce.
Sa démarche explore les nouvelles façons d’interagir avec le règne végétal, en recherche de : nouvelles représentations visuelles en 3D ; de processus narratifs mêlant fiction et réalité en y intégrant programmation et algorithme, expérimentation des contextes de monstration qui proposent de nouveaux rapports entre le végétal et l’humain à travers l’interaction.
A l’ère de l’anthropocène et des ciseaux génétiques, des formes organiques étranges apparaissent. Il s’agit, grâce à la collaboration avec des chercheurs en sciences, de questionner l’ambivalence du vivant et de l’artificiel et d’imaginer une possible symbiose entre la dualité nature et nouvelles technologies. Sa pratique explore ces ambiguïtés par le prisme d’un mimétisme hybride poétisé, dans un futur où les plantes ne cessent de se transformer et d’évoluer.
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