En prévision de la release partie de son album Archaebacteria sorti le 1er février, Enzym a choisi le Château pour se préparer dans les meilleures conditions. Pour clôturer sa première semaine de résidence, l’artiste a pu se produire dans l’Atrium lors de notre Afterwork #33.
Pour la seconde partie de sa résidence, l’artiste était accompagné de Jonathan Chauvin, multi-instrumentiste et adepte de lutherie orientale (Saz, Oud…). Dans ce duo original, les fragments électroniques de l’un se joignent aux sonorités acoustiques de l’autre, ils proposent ainsi un dialogue qui doit autant aux musiques classiques persanes et turques qu’aux découpages numériques de l’électronica ou aux polyrythmies des minimalistes du XXème siècle. Jonathan Chauvin et Enzym ont d’abord sollicité le Château car ils avaient besoin d’un temps assez court de répétition/création en résidence pour finaliser la préparation de leur live, débutée en 2017 à Sortie 13 (Pessac). Ce cadre de travail privilégié a contribué à leur productivité, grâce au voisinage d’autres artistes et projets plastiques, sonores et scénographiques ainsi que les conseils de l’équipe du Château.
Louis Pierre-Lacouture alias Enzym, est un orfèvre du son. Son outil favori : les enzymes, particules avec lesquelles il compose des morceaux d’électronique à base de piano, d’orgue et d’autres instruments dont les samples sont décomposés en particules élémentaires. Celles-ci sont ensuite traitées et agencées pour donner un subtil mélange dont l’atmosphère évoque aussi bien Chopin que Boards of Canada. Compilant les briques sonores comme dans un jeu de lego, il construit, déconstruit et mélange la mélodie et la rythmique pour en faire émerger de véritables sculptures sonores.