Marylou est lauréate de l’appel à candidatures Arts Numériques, Art Sonore & Nouvelles Écritures 21_22. ⭐️

 

L’artiste propose un voyage électronique au cœur du monde des insectes de Carrières-sous-Poissy, en partenariat avec la Maison des Insectes. Sa recherche étudiera attentivement les interdépendances présentes au sein de cet écosystème fragile, pour lui constituer un nouvel espace de vie, de dialogues et d’interactions avec l’homme au sein du Château Éphémère.

Au cours de sa résidence, l’artiste composera un jardin de bestioles interactives via un réseau de circuits électroniques et sonores. Chaque bestiole sera une reconstruction artificielle d’une espèce fragilisée comme le Flambé, l’Agrion nain ou la Mante religieuse. Leurs chants pourront alors se moduler à l’aide de différents capteurs et senseurs, et formeront ainsi un orchestre de machines-insectes dépendantes les unes des autres. Au terme de la résidence, ce projet proposera divers ateliers pédagogiques d’initiation à l’électronique des insectes, ainsi qu’une performance collaborative avec le public.

 

Marylou 

 

Artiste sonore, électronique et hackeuse, elle partage sa vie entre Paris et les Pays-Bas. Son travail se déploie à la fois dans les champs de la sculpture, de l’installation et de la performance. Passionnée d’écologie et d’électronique, elle s’épanouit aujourd’hui dans la création de synthétiseurs atypiques qui donnent une nouvelle dimension poétique à l’étude de la biosphère et du changement climatique. L’inventrice module notamment des chants d’oiseaux qu’elle archive depuis 2018, via des machines qu’elle dessine, code et soude telles des reconstructions artificielles de ces chanteurs en voie de disparition.

 

En 2020, elle crée entre autres le Bird translator: un synthétiseur permettant de transformer la voix humaine en chant de rossignol. Plaçant sa recherche au cœur de la disparition du monde sensible des écosystèmes, Marylou décèle dans le médium électronique un pouvoir enchanteur, qui stimule chacun de nos sens de manière exacerbée et nous guide à travers des perceptions et des interactions plus fines. Souhaitant comprendre et représenter les réseaux complexes de la nature, son travail vise à mettre en évidence les similitudes entre ces écosystèmes brisés et les interfaces électroniques. L’artiste expose son travail comme un mélange entre une expérience profondément sensible et un outil pédagogique sous la forme d’ambiances au sein desquelles le public peut intervenir.

 

Conçue en 2020 lors d’une résidence au studio V2_Lab de Rotterdam, son installation Jardin électronique est composée d’une série de synthétiseurs reproduisant les répertoires acoustiques des oiseaux disparaissant de la Camargue. Le public est amené à manipuler les instruments de l’installation, troubler leur écosystème, et ainsi devenir maître d’orchestre de ce paysage restauré. Ce projet a été présenté au Temporary Art Center d’Eindhoven en 2020, ainsi qu’à la galerie KOP de Breda en 2021. En septembre dernier, il est présenté à l’Espace 38CC de Delft au sein de l’exposition Alienated, collaboration de plusieurs artistes dont la pratique illustre l’œuvre de la philosophe Donna Haraway. Marylou est lauréate de la résidence artistique 2022 du Centre Tignous d’Art Contemporain de Montreuil. Son projet explorera la biodiversité de la région sous la forme d’écosystèmes purement électriques.

 

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 Jardin Électronique – Marylou – 2020